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Les citajours de Syldia
27 juin 2006

Adieu sur les quais

Voir Miskolc et partir !
Il y a encore quelques années, quand on voyageait dans les pays de l'Est, l'obligation à chaque changement de ville était de se présenter à la police locale et faire viser nos passeports en donnant notre lieu de résidence. Un manière comme une autre de contrôler les allées et venues des étrangers, en évitant qu'ils ne rentrent trop en contact avec la population locale. Tout le monde sait bien que les langues se délient une fois la porte de  la maison fermée.

A notre arrivée à Miskolc, nous nous installons donc au camping local, camping étonnamment vide, et nous inscrivons auprès de l'accueil. Le patron des lieux se propose de régler les formalités auprès des autorités locales, et pour cela garde nos passeports, le temps de la procédure. Rien d'anormal à cela, c'est une pratique courante.
Cela devient plus "étrange" quand le lendemain, nous essayons de récupérer nos papiers, afin de pouvoir nous balader en règle, et que celui-ci refuse de nous les rendre, nous promettant de les restituer le jour de notre départ.
La journée se passe sans problème (cf note du 24 juin).
A notre retour au camping, nous trouvons quand même que le maître des lieux est un peu trop empressé à notre égard. Toujours à tourner autour de la tente.
Nous sentons qu'il est plus sage de rester ensemble et ne laissons aucune d'entre nous seule. Nous partons en convoi laver la vaisselle, aux toilettes, à la douche ....
Et c'est là que le clash se produit. Alors que nous sommes dans le bâtiment des sanitaires,  j'aperçois tout à coup sa tête émerger d'une fenêtre entrouverte. Quand nous déboulons hors du local, il est déjà loin. Ne reste que l'escabeau adossé au mur.
Ni une, ni deux, nous plions la tente et allons ensemble chercher nos passeports. Il ne répond pas aux coups martelés contre sa porte. Il sait que nous sommes pieds et poings liés sans nos papiers d'identité.
Nous décidons de partir quand même pour aller au bureau de police.
C'est à ce moment que notre ami hongrois arrive. Il est très étonné de nous voir sur le départ, alors que nous devions nous retrouver dans la journée.
Nous lui expliquons tant bien que mal la situation.  Ce jeune homme d'allure si timide se transforme instantanément. Il nous pousse vers la sortie du camping, nous fait signe de l'attendre, et il repart aussi sec vers le bureau.
Nous attendons un peu anxieuses : Il est si jeune et d'un gabarit très différent du directeur.
Nous ne savons comment il s'y prend, mais il revient quelques minutes plus tard avec nos passeports, et les documents que nous avions remplis pour la police....et qui n'ont jamais quitté les lieux, et notre argent.
Nous grimpons dans le bus en direction du centre ville, et passons la fin de la journée avec notre ami.
Nous le remercions tant et plus,  il  nous répond de son doux sourire.
Le soir, nous grimpons dans le train pour rejoindre notre prochaine destination en essuyant une larme. Nous laissons un ami sur le quai. Nous quittons la gare en gardant les yeux rivés sur ce petit bonhomme qui nous dit adieu en agitant son livret franco/hongrois.
Syl

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Commentaires
M
j'avais un peu oublié.
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P
euh....
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S
Hum....tu ne le préfères pas en diapos ! ;-)
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P
et la prochaine destnation est ?<br /> on en redemande, si si<br /> ;-)
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S
>Pralie : on dit que les voyages forment la jeunesse.... Cette fois-là il nous manquait 3 compagnons pour avoir les 6 !<br /> <br /> >Michèle : le pb à cette période-là est que les communications entre le bloc de l'est et nous étaient surveillées; et les courriers arrivaient rarement à destination, ou alors avec un retour de bâton pour le receveur de l'est. Nous avons vu ça de très près en Roumanie
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