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Les citajours de Syldia
4 avril 2012

Lecture du jour

Le-jardr

> Le livre: Le jardin noir, de Carine Rabier-Poutous, Editions Salvator, 174 pages, 18 €

> Présentation: Lorsqu’un soir Raphaël, consultant en audit trentenaire, annonce à Véronique qu’il est amoureux, celle-ci comprend, au regard que lui lance son mari, qu’il ne s’agit pas d’une déclaration d’amour mais d’un acte de guerre : dix années de ronronnement conjugal viennent de  voler en éclats. Tandis que Raphaël repart pour Singapour, où il retrouvera Yi, la gracieuse chinoise dont il s’est épris, Véronique, superwoman qui n’a jamais connu l’échec, dispose de quinze jours pour faire l’état des lieux de son mariage… Suivant les lignes de force du parc André-Citroën conduisant le promeneur du jardin noir au jardin blanc, l’auteur développe avec beaucoup d’originalité et de poésie un récit romanesque qui est un véritable ré-enfantement à l’espérance.

> Ce livre est un livre d’action « intériorisée ». Tout se passe principalement dans la tête des personnages, une action d’ailleurs débordante après un calme de dix années. Dix années d’asservissement à l’image parfaite du couple moderne. L’histoire banale et actuelle de deux jeunes adultes consentants vivant dans le monde des affaires où l’apparence prime. L’auteur nous livre un portrait finement ciselé de deux trentenaires qui sont entrés dans le mariage comme on rentre en affaires, en fonçant, sans trop se poser de questions. Mais la machine si bien huilée -en apparence – s’enraye avec l’arrivée d’une troisième personne et la révélation de son existence.

Le vernis craque, les masques tombent. Et nous découvrons au fil des pages, au fil du cheminement de Véronique que les apparences sont trompeuses.

Etonnamment, la violence de sa réaction face l’annonce de son statut de femme trompée est libératrice ; elle brise le carcan dans lequel la femme – et avant elle l’enfant – avait été consciencieusement enfermée. Et cette violence lui ouvre les yeux et le cœur. Elle qui n’avait jamais eu de doute, qu’aucun scrupule n’embarrassait, voit ses certitudes vaciller. Mais peut-on parler de certitudes ? Il s’agissait plus de barrières et de protections.

Nous la suivons au fil de son voyage intérieur, un voyage qui l’emmène loin alors que ses pas ne la promènent qu’en bas de chez elle. Quinze jours peuvent sembler courts, mais c’est un voyage long qui se profile à l’horizon. Raphaël, de son côté, chemine également, avec à ses côtés, la ravissante Yi.  Son chemin intérieur semble tout autre et moins rédempteur. Mais comme nous l’avons découvert au début du livre, les apparences sont trompeuses…

J’ai beaucoup aimé ce livre. Ce n’est pas une histoire de plus à classer dans la catégorie des histoires de femmes trompées. L’auteur décrit avec finesse et intelligence les errements intérieurs des personnages. La remise en question qu’effectue Véronique ne peut laisser insensible. Celle de Raphaël non plus. Si je devais résumer ma lecture en quelques mots : un voyage intérieur subtil.

 > Extrait :

« Pour la première fois depuis leur mariage, le doute vient de se frayer un chemin jusqu’à Véronique. Dans cette brèche nouvelle, comme des bulles lumineuses, d’étranges questions jamais formulées se mettent à pétiller. Et si c’était la vie qui revenait ?……. Un monde de questions et de mystères jailli soudain du tombeau vide des certitudes. »

Critique à retrouver sur le site : "les agents littéraires"

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Commentaires
S
PRALIE : je te le prête si tu veux
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P
Tu me donnes envie de le lire. Je note.
Répondre
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