Re-découverte
J’aime beaucoup Lyon ; j’aime découvrir cette ville aux
multiples facettes, cette ville dont je ne suis pas originaire.
Je m’étonne souvent de dire que j’aime la ville, moi qui
rêve de retrouver la campagne
Un jour, un ami qui habite cette campagne qui me rend
nostalgique, m’a dit qu’il envisageait de quitter sa maison pour aller habiter
un appartement en ville. Enfin, pas demain, plus tard, pour passer ses
« vieux jours ».J’ai été étonnée de ce choix ; mais, après coup,
je me suis dit que c’était une sage décision.
Il faut vous dire que cet ami est quelqu’un de sage, du
moins, l’ai-je perçu comme cela. Mais je vous assure que chez lui sagesse et
humour font bon ménage.
Il paraîtrait que j’ai la répartie facile , ce n'est pas totalement faux (litote ? ), mais je vous assure que j'ai trouvé chez lui un répondant à la hauteur .
Bon, pour son départ de la campagne, il le fera peut-être,
ou peut-être pas. De toute façon, il a encore largement le temps à mon avis.
Je digresse, là. En fait, je vous parlais de la ville. Je
vous disais que je ne l’aime pas.
En fait, je n’aime pas LA ville mais j’aime UNE ville.
J’aime Lyon. Je ne peux pas dire que je la connais comme ma
poche, car elle me semble sans fond.
Ce que je découvre un jour, m’émerveille encore la fois
suivante.
Par exemple, avant hier, j’ai arpenté les traboules et
ruelles du quartier Saint Jean. Je ne vais pas mentir et dire que je ne les
connaissais pas. Je les ai faites et refaites, mais je ne m’en lasse pas.
Mais là, je les ai faites avec des amis, et bien elles sont
devenues encore plus belles et même quelquefois croustillantes.
Qui a dit que l’amitié illuminait la vie et qu’elle donnait
un nouvel éclairage sur ce qui nous entoure ? Je ne sais plus, mais il (ou
elle) avait bien raison.
Je sais maintenant que je prendrais toujours mon pied en
parcourant la traboule longue.
Je sais aussi qu’il est interdit de s’affaler de fatigue en
haut de la montée Nicolas de Lange sous peine d’éteindre les lumières de
Fourvière. Et que cette grimpette fatigue plus qu'une rando dans le massif de l'Epine ,mais est un bon entraînement pour faire le Paris / Versailles.
Je me demande encore si "la montée des carmes déchaussées" porte ce nom en référence à leurs pieds qui ne supportaient pas cette montée pentue et qui arboraient à l'arrivée des ampoules les obligeant à se déchausser; ou s'il s'agissait pour elles de faire pénitence en montant pieds nus ces escaliers jonchés de tessons de bouteille.
Je sais aussi que contempler les cheminées de Feyzin depuis
le belvédère de Fourvière peut avoir un charme certain, n’en déplaise à
Mademoiselle !
Je sais surtout que je suis maintenant prête à passer non
seulement mes vieux jours, mais aussi les jeunes en pleine ville, dans la jolie maison rouge découverte surplombant la Saône, demeure plus proche du château de Gargamel que de la maison des schtroumpfs.
Quoi ? Là je rêve ? Oui, un peu c’est sûr, mais
c’était un week end de rêve, alors au diable l’avarice !
Tak tak tak
tak tak tak tak
Syl